Le Mage de la Montagne d'Or

vendredi 9 décembre 2011

Le Mage de la Montagne d'Or
- Alexandre Levine -
Éditions Artalys


 
  • Résumé :
    Un étrange mage du nom de Wärsani se rend à la cour d'Yssourak, le souverain du vaste royaume du Tourpana, où, usant de ses pouvoirs magiques, il enlève la favorite du roi. Quelques jours plus tard, une jeune fille à la sublime beauté se présente. Elle dit s'appeler Astarya et être la fille du mage. D'après elle, Wärsani a acquis l'immortalité, et tant de pouvoirs que les dieux eux-mêmes ne sauraient le vaincre. Il est devenu le Seigneur des Ténèbres. Astarya propose néanmoins de protéger Yssourak contre celui qu'elle assure être son père. L'offre est tentante, mais qui est vraiment Astarya ? Le roi s'apprête-t-il à introduire dans son palais une alliée ou bien une vipère au service de Wärsani ? Astarya ne le cache pas : c'est la vie du roi qui est en jeu. Et insensiblement, les forces des Ténèbres commencent déjà à étendre leur emprise sur le royaume.
  • Critique :

A première vue, "Le Mage de la Montagne d'Or" semblait être le parfait exemple du roman fantasy. Comme je trouve que ce genre se répète un peu trop encore certains récits, et bien que je n'y sois pas totalement hermétique, cela faisait un moment que je n'en avais pas lu. Mais ce tour de lecture organisé par le Sanctuaire et les éditions Artalys m'a donné envie de m'y remettre... j'aime varier mes lectures, et un peu de fantasy de temps en temps ne fait de mal à personne !

Le "Mage de la montagne d'Or" est en fait Wärsani, un étrange magicien osant venir demander l'une des femmes du harem d'Yssourak, roi du Tourpana. Le mage montre rapidement l'étendue de ses pouvoirs en enlevant la concubine d'Yssourak au nez et à la barbe de ce dernier. Quelques jours plus tard, Astarya, la fille du mage, se présente à la cour, affirmant vouloir aider le Tourpana face à la menace que représente Wärsani, seigneur des Ténèbres dont la puissance dépasserait celle des dieux. Mais Astarya reste la fille de Wärsani : est elle digne de confiance ? Yssourak et son royaume parviendront-ils à vaincre le mage ?

L'une des premières choses qui frappent dans ce récit est l'ambiguïté du personnage d'Astarya. Durant tout le roman, nous ne savons pas quoi penser de ce personnage à qui nous brûlons pourtant de donner notre confiance car elle semble être la seule personne capable de vaincre son père. L'étendue de ses pouvoirs fait que si Astarya est une excellente alliée, elle peut aussi devenir une redoutable ennemie. Mais comment l'auteur peut-il nous faire douter du côté de ce personnage tout en nous dévoilant ses pensées et son point de vue ? En faisant en sorte qu'Astarya ne sache pas elle mêle ce qu'elle veut. Au cours du roman, elle semble en même temps vulnérable et intouchable, déterminée et hésitante. C'est un personnage plein de contradictions, à la différence de Wärsani, qui lui sait parfaitement ce qu'il veut : vaincre Ylaïnäkté, dieu des dieux, et régner sur le monde... rien que ça !

La personnalité des "dieux" est elle aussi étonnante. Le culte inventé par l'auteur dans ce roman conserve bien une certaine hiérarchie entre les hommes et les dieux, mais ici, Ylaïnäkté n'est pas omnipotent, ni même omniscient. En effet, il n'est pas capable de prévoir exactement les événements futurs, pas qu'Astarya qui lit dans les étoiles. De même, il n'est pas invincible et la montée en puissance de Wärsani le met fortement en péril.

Dans ce roman, les personnages font donc partie des éléments les plus construits et travaillés du récit. Cependant, les lieux sont eux aussi riches en descriptions, le Tourpana et le palais d'Yssourak autant que la Montagne d'Or. On imagine comme si on y était le cadre de l'histoire, sans aucun besoin de carte. Je pense que c'est un point fort, n'aimant pas devoir sans arrêt me référer à une carte pour suivre un récit. D'ailleurs, il arrive que ce soit un signe que l'auteur n'a pas su faire passer les informations de la carte dans le roman. Il n'y a pas de cela ici et le domaine de Wärsani, merveilleux palais au centre de la montagne mais aussi porte des enfers si on descend plus bas, est rempli d'attraits malgré sa dangerosité.

En revanche, si les descriptions des personnages et des lieux sont complètes et détaillées, certaines cations semblent brèves alors qu'elles ont une importance capitale. Je ne peux malheureusement en dire plus, craignant de trop en dévoiler, mais j'aurai eu plusieurs exemples à citer.

J'ai parfois trouvé qu'il manquait un petit quelque chose dans les dialogues. Peut être qu'il y en avait trop, ils en perdaient parfois leur utilisé et leur réalisme. Certaines paroles n'ont pas besoin d'être dites...

En dehors de cela, le style de l'auteur est fluide, agréable et le roman est de ceux qui "se lisent bien". J'ai apprécié cette lecture entraînante que je conseille aux adeptes de fantasy. Je remercie les éditions Artalys et le Sanctuaire de la Lecture pour l'organisation de ce tour de lecture.


Coupie

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